Comment est diagnostiquée l’apnée du sommeil

Apnée du sommeil Ventilation non invasive

Le syndrome d’apnée du sommeil est diagnostiqué selon plusieurs critères : tout d’abord en observant certains symptômes cliniques, puis en réalisant des examens pour confirmer le diagnostic et établir un degré de sévérité.

Les symptômes

Un syndrome d’apnée du sommeil se définit dans un premier temps par l’association d’une somnolence excessive en journée et d’au moins deux symptômes cliniques parmi :

  • Un ronflement sévère et quotidien
  • Une sensation d’étouffement ou de suffocation pendant le sommeil
  • Un sommeil non réparateur
  • Une fatigue pendant la journée
  • Des difficultés de concentration
  • Un besoin de se lever pour aller aux toilettes plus d’une fois par nuit (en termes médicaux, on parle de nycturie)

Si ces conditions sont réunies, on calcule l’index d’événements apnée/hypopnée par heure (IAH) pour confirmer le diagnostic. Au delà de 5 apnées ou hypopnée par heure, on peut parler de syndrome d’apnée du sommeil.

Les examens pour établir un diagnostic

A l’issue de la consultation, le médecin a le choix entre deux examens pour évaluer le syndrome d’apnée du sommeil :

La polygraphie ventilatoire

Souvent réalisée en ambulatoire, c’est-à-dire sans hospitalisation nécessaire, elle permet de mesurer le débit d’air par une canule nasale, le fonctionnement des muscles respiratoires par des sangles thoracique et abdominale, et la saturation en oxygène avec un capteur sur le doigt.

La polysomnographie

Souvent réalisée à l’hôpital, parfois à domicile, elle associe les capteurs de la polygraphie ventilatoire avec des électrodes cérébrales pour étudier les stades de sommeil, des capteurs jambiers pour évaluer les mouvements des jambes. Cet examen est le plus complet des deux.

Ces examens permettent également de calculer l’index d’événements apnée/hypopnée par heure (IAH), c’est à dire le nombre d’apnée ou d’hypopnée réalisé par heure. Grâce à cet IAH, on peut déterminer la sévérité d’apnée du sommeil :

  • IAH entre 5 et 15 : syndrome d’apnée du sommeil léger
  • IAH entre 16 et 30 : syndrome d’apnée du sommeil modéré
  • IAH supérieur à 30 : syndrome d’apnée du sommeil sévère

Les deux différents syndromes

Seul un médecin peut diagnostiquer un syndrome d’apnée du sommeil. Nous vous conseillons donc de prendre rendez-vous chez un médecin si vous éprouvez des symptômes similaires.

Le syndrome d’apnées–hypopnées obstructif du sommeil (SAHOS)

Lors du sommeil normal, le tonus des muscles des voies aériennes supérieures et de la langue diminue. Chez certaines personnes prédisposées, cela conduit à une diminution voire à une obstruction complète du passage de l’air vers les poumons. La personne ronfle et s’arrête de respirer. Inévitablement cela provoque une chute de l’oxygénation du sang puis un micro réveil permet la réouverture des voies aériennes et une reprise de la respiration, souvent bruyante.

Le syndrome d’apnées centrales du sommeil (ACS)

Cette forme est plus rare. Les apnées du sommeil sont dues à un arrêt de la commande ventilatoire provoquant un arrêt des muscles thoraciques respiratoires alors même que les voies aériennes sont ouvertes. Ce syndrome d’apnée du sommeil central peut avoir plusieurs causes, par exemple : une insuffisance cardiaque, un trouble du rythme cardiaque, la prise de certains médicaments, des causes cérébrales, une insuffisance rénale.